Elle se porte comme une princesse dans un monde peuplé de fées, de sirènes et de je ne sais quels autres personnages imaginaires... son plus grand rêve c'est d'avoir des ailes, de voler... et d'aller au bal (qu'est-ce que ça va être à 15 ans...) ! Elle aimerait rencontrer pour de vrai une fée... et le père noël (j'ai envie de dire "oui, déjà !" mais à vrai dire, depuis noël dernier, elle n'a jamais cessé d'en parler, lol... ) ! Et la petite souris aussi, quand elle viendra prendre sa première dent pour illuminer sa maison... elle a plein de trucs à leur dire !

Meva à 4 ans est très bavarde, une grande piplette ! Elle va raconter sa vie (et la notre aussi, bien évidemment....) à n'importe qui ! Avec des anecdotes bien croustillantes, en plus !! A l'aéroport de Saint Denis, elle n'a pas lâché un pauvre monsieur (qui s'est "malheureusement" retrouvé dans l'avion avec nous, et aussi dans l'interminable queue au contrôle des douanes à l'aéroport de tamatave)... il a dû passer tout son après-midi en compagnie de la fofollette et de ses passionnantes histoires ! Bon, je dis "pauvre monsieur" mais je soupçonne qu'il s'est bien marré, lol ! Et puis, Meva est adorable, et ce n'est pas seulement parceque c'est mon Petit Coeur que je dis ça ! Selon l'humeur du moment, elle peut aussi se la jouer grande timide... mais ça devient très rare... le plus coquin qu'elle nous ait fait, c'était d'aller se planquer dans un placard quand des gens sont arrivés chez nous (sans commentaires...) !

Elle a pas mal changé, je trouve...

Déjà physiquement, en deux mois, elle a pris 4 centimètres. Elle est devenue vraie fifille... Sa passion pour Dora a disparu... maintenant, elle est à fond Arièle, Cendrillon, Blanche neige... elle ne joue plus avec ses cubes et ses légos. Les puzzles sont rarement sortis (trop ennuyeux les 2x20 pièces en 2 minutes top chrono !)... Ce qu'elle veut, ce sont des barbies princesses avec des robes à paillettes et tout et tout... mais comme elle ne reçoit jamais rien en dehors de noël et des anniversaires, elle n'a d'autre choix que de faire avec ses peluches et de vieux chiffons... perso, je trouve que ça le fait plutot bien, lol ! A propos de "peluches et vieux chiffons", grand changement là aussi : elle a abandonné définitivement son "doudou-vieux-soutif-à-maman" dont elle ne pouvait se séparer depuis le sevrage à 11 mois !!! Maintenant son inséparable doudou c'est un dénommé "boury-mon-amoureux", qui n'est autre que le bourriquet, ami de winnie, cadeau de sa tata adorée ! Et pour finir avec les grands changements, les siestes n'existent plus du tout dans le vocabulaire de son corps de fifille qui a bien grandi ! Quand elle se sent fatiguée, elle prend l'initiative de se reposer tranquillou un moment, parfois en faisant semblant de fermer l'oeil... et ça lui suffit !

Une tite photo de Meva fidèle à elle-même... débordante d'énergie... maligne comme tout... et rigolote ! oui, il y a de l'ambiance chez nous !!!!   

Ce qui n'a pas changé, c'est sa passion pour les bouquins... une folie ! Elle va se poser dans un coin avec une montagne de livres et est capable d'y rester deux heures d'affilée !! On l'a abonnée à Petit Poilu, ses premières vraies BD ! Ca l'éclate trop !Certains de ses vieux classiques ont refait surface (la collection Ti'Zouk de Guyane, les Petites Histoires, etc)... et elle relit tout avec un regard nouveau... un regard de petite fille qui a grandi... avec des "pourquoi ci ? pourquoi ça ?"

Autrement, une de ses activités préférées (ceci expliquant cela), c'est de s'inventer des histoires fantastiques dont elle est l'héroïne la plupart du temps... elle monologue dans son coin, se met à courir d'un coup, se cache, éclate de rire toute seule, danse et chante du "n'importe quoi"... Du point de vue manuel, elle est à fond découpage ! Elle dessine un peu moins qu'avant les grandes vacances (où c'était limite maladif, lol !), mais continue à peindre et colorier beaucoup !

Quelques uns de ses dessins (mais je triche un peu parcequ'elle n'avait pas encore 4 ans quand elle les avait faits)... dessin 1 : j'adore le bouquet dans le vase avec la fourmi sur la fleur du bas... dessin 2 : j'adore les chaussures à talon, les boucles d'oreille et les coiffures recherchées, lol !

Haaaaaaaa ça doit éveiller des souvenirs ça, n'est-ce pas ? lol !!!

Je ne commente pas plus, deux posts déjà rédigés sur le sujet : Ici et Là

Hier, je suis allée au Bazar Kely. C'est là qu'on fait nos grosses courses, quand il n'y a pas urgence. J'adore ce marché. Parfois on y va rien que pour plonger dans son ambiance. Déambuler. Guidés par ses odeurs. Et ses couleurs... Il fait beaucoup moins bourge et moins touristique que le Bazar Bé (où on va quand on est un peu plus pressé)... ça se ressent d'ailleurs dans les prix ! J'ai noté, histoire de, mes frais du jour... pour ceux qui veulent du concret ou se faire une idée du cout de la vie... sachant que les prix peuvent varier à la tête du client et d'un stand à l'autre...

- chou 1/2 kg = 1500 fmg (300 ariary = 0,12 euros)

- anandrano (cresson) 1/2 kg = 1500 fmg (300 ariary = 0,12 euros)

- courgettes 1/2 kg = 2000 fmg (400 ariary = 0,15 euros)

- carottes 1/2 kg = 2000 fmg (400 ariary = 0,15 euros)

- anamamy (brèdes) 1/2 kg = 2000 fmg (400 ariary = 0,15 euros)

- haricot vert 1/2 kg = 3000 fmg (600 ariary = 0,23 euros)

- tomates 1 kg = 3000 fmg (600 ariary = 0,23 euros)

- salades 1/2 kg = 4000 fmg (800 ariary = 0,30 euros)

- concombres 1/2 kg = 4000 fmg (800 ariary = 0,30 euros)

- voatavo (potiron ?) 1 kg = 4000 fmg (800 ariary = 0,30 euros)

- oignons 1/2 kg = 4000 fmg (800 ariary = 0,30 euros)

- 2 bottes de thym + persil chinois (coriandre) + ciboulettes = 3000 fmg (600 ariary = 0,23 euros)

-  poissons trident 1kg = 25 000 fmg (5000 ariary = 1,90 euros)

- grosses darnes de rouget 2 kg = 80 000 fmg (16 000 ariary = 6,15 euros)

Voilà ! Total = 139 000 fmg = 27800 ariary = 10,70 euros pour des courses de légumes (3 euros) et de poissons (8 euros) d'une semaine environ pour nous 4... Il manque les fruits qu'on achète au jour le jour et d'autres bricoles que je n'ai pas acheté parcequ'elles me paraissaient un peu trop abimées (betteraves, chouchoutes, etc)... Les poissons, on les achète presque moitié prix aux pêcheurs des villages aux alentours de notre petit coin de paradis secret... quand on y va, on se fait toujours un bon stock qu'on fait "boucaner" avant de congeler... hmmmmmm !

Un autre posts sur "le cout de la vie à tamatave" après des courses "chez score" (supermarché) serait marrant ! A suivre... en attendant quelques photos prises au Bazar bé... et le cours du jour : 1 euros = 2600 ariary = 13 000 fmg

- La voiture restée enfermée dans le garage durant ces deux mois (apparemment hyper pluvieux) était complètement moisie... Imaginez 5 cm de couche de moisissure et de champignons sur les chaises, le volant, "le plafond en moquette", "le sol", le tableau de bord, tout partout... ajoutez à cela l'odeur... je commente : l'horreuuuuur ! Des gens normaux auraient été cap' de  la mettre à la casse tellement elle était pourrie de chez pourrie ! Cerise sur le gateau, elle ne voulait plus démarrer ! Titine s'est faite gonflée les biceps en poussant le 4x4 pendant que xav s'essayait au fameux démarrage en deuxième pendant la poussée... nada rien ! (bien évidemment...)

- pour la visite de tonton vincent, il a fallu faire quelque chose avec la voiture... on ne pouvait pas le promener à foulpointe en pousse pousse ! La voiture a donc dû reprendre en coup de force ses services... On a arraché les moquettes et tissus sur les sièges et on a brossé frotté gratté et tout et tout ce qu'il y avait dessous (des cm de couche de moisi...) ! Résultat... à peine un peu mieux : je ne sais toujours pas comment le pauvre tonton a osé y mettre ses pieds ! Bref ! Au moins ça a roulé !

- mais pour tout vous dire, depuis 15 jours qu'on est revenu, la voiture n'est sortie de chez nous que lors de cette visite de tonton ! On s'en passe plutot bien ! C'est ça qui est agréable à tamatave : on prend nos pieds... le pousse, le vélo, la moto... et ça roule !

- Lors d'une escapade (avec le tonton, qui je répète, vivait son premier voyage hors d'Europe...), on se fait arrêter par les gendarmes. Manque de pot... le papier du contrôle technique n'était plus valable... bien évidemment, on n'a pas eu le temps de s'en occupper du tout ! Confiscation de la carte grise et du permi, mise en fourrière immédiate de la voiture moisie et grosse amende ! Voilà ce qu'on aurait dû subir ! En échange, on s'est tapé une bonne heure trente de négociation, la petite famille dégoulinant sous le cagnard en pleine brousse... et la poche de tout le monde vidée... on n'avait même pas 5000 ariary "de cadeau" à nous tous ! Le gendarme, bien que mal tombé sur des fauchés, était plutot fier de "l'arrangement" et a bien voulu nous "lâcher" ... avec les même pas 5000 ariary, il a fait sa journée ! ........ Leçon mal retenue : depuis, on n'a même pas encore refait le papier en question !

Je passe du coq à l'âne...

- tu n'imagines même pas à quel point on a été content de retrouver nos colocs les cafards volants, les fourmi-par-millier, les lézards et toutes ces bébètes qui témoignent du retour "au chaud" ! Tiens à propos de lézard, j'en ai une bien bonne encore depuis notre arrivée (âme sensible s'abstenir...) : il y en avait un qui s'est fait cramer dans le toaster... j'ai eu le temps de voir sa queue verte coincée s'agiter et virer au marron avant de disparaitre dans un nuage de fumée malodorante ! on ne l'a pas beurré, je vous rassure ! Par contre, j'avoue que depuis, je n'ose plus trop le pain grillé parfumé au lézard cramé au ptit déj' ...

- dans la série avec les histoires d'appareils électroménagers à mada... je ne sais pas ce que la machine à laver a contre moi, mais elle n'arrête pas de m'envoyer de bonnes petites décharges électriques chaque fois que je mets du linge dedans... je commence à croire que c'est une machine qui a un détecteur de "j'aime faire le ménage et tout le tralala" parceque quand c'est Mirana qui met des bidules dedans, Mirana qui du haut de ses 19 mois adooooooooore faire le ménage et tout le tralala (contrairemen à moâââ), on dirait qu'il ne se passe rien... lol ! (heuu n'allez pas dire que je rêve de voir ma fille se prendre des petits coup de jus, hein !)

- J'avais oublié ce que ça faisait de décortiquer des camarons et crevettes vivants... ils s'agitent dans tes mains, se tortillent et grouillent leurs pattes, puis schhhkkkkrtch, tu coupes la tête en pinçant le pouce et l'index, en pensant à la bonne sauce coco qui va les accompagner... après ça, tu arraches "la peau carapace" de la chose qui gigote toujours, même sans tête ! Une bien drôle d'existence quand t'y penses : les bestiaux sortent tout droit de la mer, on les achète hyper toniques puis, soit ils meurent gelés vifs (hop au congel !), soit décortiqués vifs et hop à la casserole !

- et blablabli et blablabla... Je vous passe l'accrochage de "xav le zen" avec un pousse pousse surexcité, la grosse arnaque de la vendeuse de poisson ambulent (qui a irrité "titine la zen épouse de xav le zen" au plus haut point), etc etc... pardonnez moi ça doit être la fatigue du retour ! 

A notre retour des vacances, il a fait beau et chaud. Mais la profondeur des flaques noirâtres et nauséabondes dans les rues laissaient deviner le temps pourri qu'il a dû faire durant ces deux mois... pauvres vacanciers... On avait de la chance. De n'avoir pas été là. Et d'être arrivés dans de telles conditions. Les quelques jours suivant étaient assez étranges. Soleil. Chaleur. Puis, d'un coup comme ça, sans transition aucune, le sceau d'eau. La giffle. La très très grosse pluie. Celle qui claque partout. Et s'en va comme elle est arrivée, genre une demi heure après, laissant à nouveau place à un beau ciel bleu et lumineux. Après cette période alternant pluie et beau temps plusieurs fois par jour, on a eu droit à une dizaine de jours sans une seule goutte ! Tip top ! Bien plus agréable pour affronter le retour donc... la rentrée de Meva... la reprise du boulot... la remise en route de notre chez nous, de l'atelier de Titine et de notre petit quotidien tamatavien... On n'a pas arrêté de courir à gauche à droite. Le gros speed ! En plus, on n'était revenu que deux jours avant la rentrée !!! On eut aussi la visite de tonton Vincent, qui a profité d'une mission à tana pour venir nous voir... c'était son premier séjour "hors d'Europe"... il fallait caser en forcing entre nos speed de rentrée, des parties de plage, de vagabondance au marché, des flaneries en pousse, quelques pauses restau... tant de choses finalement si agréables dans notre habituel quotidien... inutile de vous dire qu'avec tout ce programme on s'est vite remis de notre "retour choc" (cf post précédent) !

C'est parti en photo....

Au fait, z'avez vu tous ces caca pigeon par kapoaka ? C'est une nouvelle mode ! Il faut gouter avant parcequ'à lair libre, ça se défraichit vite !

On n'a pas l'air overbooké comme ça, hein?!!!

Après deux mois en Australie, le retour à Tamatave était un peu choc !

Nos yeux se sont complètement déshabitués et nos sens désorientés. Je crois que j'ai pu comprendre un moment  ce que peuvent ressentir ceux qui viennent directement des pays industrialisés tout-beaux-tout-conforts-tout-propres... Dans le taxi entre l'aéroport et la maison, notre Petit Coeur de 4 ans a sorti crument ce qu'on ne voulait penser trop fort : "je ne suis pas très contente de revenir à Tamatave. Toutes les rues sont trouées. Les maisons vieilles et abimées. On dirait que tout est sale. Et il n'y a même pas de parc ! J'aimerai bien habiter en Australie." C'est vrai qu'on dirait que Tamatave sort de je ne sais quelle guerre avec ses rues complètement destroyes... et ses maisons aux murs noircis... bombardées par les pluies tropicales... attaquées par l'humidité... et tout ce moisi... et toute cette rouille... et toute cette pouille... Un état de délabrement piteux et limite déprimant. Surtout sur fond de ciel gris et menaçant. En fait, quand tu vis dedans, tu ne t'en rends plus compte... ou tu fais semblant... tu n'as d'autres choix que de faire abstraction... tu t'habitues... tu oublies... tu positives... et tu cherches... au delà de l'apparence...

... tu cherches... et tu trouves... c'est vrai que le quotidien est vraiment agréable à Tamatave... malgré tout... et la vie tranquille... ça doit d'ailleurs être l'essence de tout ce qui nous retient ici ! Sans parler du fait que Tamatave reste Tamatave, la ville de nos coeurs... et l'eau de Manangareza qu'on a dû boire par litre... C'est clair, tout nous ramènera à Tamatave, quoi que l'avenir nous réserve ! Le seul hic, c'est de savoir ce qu'on laisse si on part, en échange de je ne sais quel risque dans un quotidien ailleurs...

En Australie, on a débattu pas mal sur le "à quoi bon quitter Tamatave ?"... Ca ne nous a pas empêché de rêver d'une nouvelle vie à Townsville, ou Darwin hein ! Les grands espaces... la nature... avec en sus le tout-beaux-tout-conforts-tout-propres... l'été toute l'année... l'autre monde... les autres cultures... c'est beau de rêver... Et puis voilà, depuis notre retour, les paroles de Meva nous ont fait beaucoup réfléchir... L'envie de partir nous titille sérieusement ! Cette fois le débat prend une autre tournure : "pourquoi rester à Tamatave ?"... Les postes d'expat' ont été publiés. On décide de poser notre candidature pour un autre bout du monde ! Les places sont très trèèèèèès chères. Mais on peut toujours rêver... depuis notre tamatave déglingué qu'on chérit tant !

 Notre camping à Nimbin était bien roots tant dans les infrastructures, dans le cadre, que dans l'ambiance et les gens qui y étaient ! Légèrement à l'écart du village, perdu dans les collines, en lisière de forêt d'où de temps à autres quelques kangourous faisaient leur apparition (c'était la deuxième fois qu'on en voyait dans la nature – après notre inoubliable expérience à Durras, en dehors de ceux qu'on voyait écrasés au bord des routes) ! La nuit, quand le feu de camp était éteint, qu'il n'y avait plus personne pour refaire le monde au rythme d'étranges instruments aborigènes, on entendait des bruits d'animaux trop bizarres autour de notre tente... Ce qui était bien moins appréciable, c'était le climat : on eut de nouveau froid (la nuit) dans ce camping ! Forcément en altitude... à un point où il fallait ressortir bonnets et gants ! Grrrrrr cet hiver australien alors ! Les matins, on avait de très très gros brouillards, chose que les filles n'avaient jamais vu de leur vie, et que nous même n'avions vu depuis des années et des années ! C'était hallucinant ! Ce qui était marrant aussi, c'était que plus la journée avançait, plus on s'allégeait de nos couches de vêtements... Et quel bonheur quand on atteignait l'heure où on ne se retrouvait qu'avec un tee-shirt ! Bref, trêve de blabla, place aux photos, tranches de notre quotidien au camping de Nimbin...

En explorant l'arrière pays, sa majestuseuse nature environnante, son art de vivre alternatif, nous avons aussi découvert de pittoresques marchés dans de charmantes bourgades de campagne... Autant le dire, sur les milliers de kilomètres traversés en Australie, tout au long de la côte est, c'était la seule région où on a vu des marchés !!! Et ils sont haut en couleurs !! Des hippies partout... zens et souriants... des personnes fort sympathiques... des produits artisanaux en tout genre (des gateaux aux fromages en passant par la confiture ou encore des bijoux en matériaux naturels)... et des fruits et légumes bio bien évidemment !

Ci dessous, quelques photos au marché de Nimbin... ça donne une bonne idée de l'ambiance et du genre ! Il y avait un concert cythare et tabla, ambiance new age ! L'atmosphère toujours parfumée au weed... on a mangé végétarien et papoté à gauche à droite... c'était vraiment bien !

Bien évidemment, avec la nature foisonnante autour de Nimbin, il y avait de quoi faire des randonnées...

L'arrière pays regorge de superbes parcs nationaux... Dommage de les rater quand on ne veut voir dans Nimbin que ses seuls clichés "drogue folie couleurs"...

Pour la petite histoire, sans la lutte des hippies, la région a failli devenir un peu comme ce qu'est devenue la Gold Coast : des buildings pour un tourisme de masse, des plages matuvues et ses tonnes de surf shop (on n'est pas loin de la côte autour de Byron Bay là)... une étape avant Byron Bay qu'on a préféré zapper (ce qu'on a vu au passage était largement suffisant ! Berk !)

Bref, voici toute une série de photos en quête d'ondes positives au fin fond des forêts autour de Nimbin... C'était vraiment extra !

"De la drogue, de la folie, des couleurs... on shake tout ça, et ça donne Nimbin... du moins Nimbin pour ceux qui ne prennent pas le temps de le regarder autrement ! Parceque derrière ces clichés, il y a bel et bien autre chose..." Voilà comment j'ai fini mon post précédent !

En étant restés quelques temps sur place, nous avons découvert un endroit et des gens extraordinaires. En fait, Nimbin est un petit village de hippies, d'artistes, d'écologistes, et de marginaux venus des 4 coins du globe pour vivre leur rêve en communauté, de manière alternative, à la recherche d'un monde meilleur, au plus proche de la nature...

Le village est perché au milieu de collines, entourées de forêts... Pour y arriver, il faut emprunter de sinueuses routes de campagnes qui serpentent l'arrière pays, traverser différentes bourgades pleines de charmes perdues au milieu de nulle part... 

La nature y règne, toute puissante, toute mystérieuse, toute sauvage... Le cadre qu'il faut pour y pratiquer la permaculture... toute la philosophie des habitants de Nimbin et des alentours... dont l'éthique est en gros basée sur :

- la reconnaissance que la terre est la source de toute vie et que les êtres humains doivent donc s'occuper de la Terre avec respect.

- la création de société où les humains et la planète vivent ensemble en harmonie, notamment par la coopération et le partage.

- la distribution sage et équitable des ressources limitées de la planète !

C'est vraiment très très brièvement résumé comme ça... mais il y a des valeurs profondes et des règles de comportement (notamment vis à vis de la nature) fondamentales pour cette communauté qui vit dans un monde vraiment à part... des valeurs auxquelles j'adhère complètement !

Au fin fond des forêts aux alentours de Nimbin, certaines personnes semblent vivre en total retrait du système industriel, se limitant à l'essentiel, au plus proche de l'écosystème naturel, en mode d'autosuffisance... des personnes qui ont le mérite d'aller au bout de leurs idéaux !

Ce dont on rêverait d'ailleurs quelque part, du moins en partie, au fin fond de notre petit coin de paradis secret malgache... évoquer tout ça, me fait penser un peu à notre mode de vie de fin de semaine comme ici... Je pense aussi à la maison de nos rêves (notamment tout ce que j'avais évoqué il y a presque 3 ans de cela sur l'aspect bio-climatique)... Bref bref bref... Nimbin a gardé une place vraiment importante dans nos rencontres et expériences - et bien au delà des clichés "drogue folie couleurs", dans ce voyage en Australie...